A sweet revisit
The tribulation
That I once forgot about
And the defeating susurration
That never left my side
Let's see your God survive
The agony I placed for him...
Could you really dismiss such utterance
When all this time you nourished it dead
As life intended it to be
Can you feel it when everything falls?
Feeling so cold from feeling alone
Left are the ashes
The fate of mankind
Blood stains on the mirror
Exposing the abyss
Only to see what lead you to this...
Stare into the shadows of ruin
And the blood that fades on your skin
Deceived by the light that brought you inside
My dark piece of mind where nothing can hide
Going even deeper to find the source
I'm lost in oblivion yet I feel safe
Fighting insanity I regret this journey
As your fear becomes unreal...
NONE a opéré un virage dans Where Life Should Be et ça se confirme davantage dans Damp Chill of Life. Le temps des métaphores est révolu : l'humidité froide, c'est celle des larmes qui coulent sur le visage à cause de la dépression. Tout pleure dans cet album : les guitares typées DSBM grésillent, les solos ("The Damp Chill of Life", "It's Painless To Let Go") sont liquides et coulent, les voix prennent à la gorge ; même le piano, étranglé par les sanglots ("Cease"), est aphone. Insoutenable... Jordan Vauvert
On ne frappe pas un homme à terre : c'est ce que dit la règle mais NONE a déjà prouvé qu'il ne les suivait pas et si son album éponyme retirait toute perspective de béatitude spirituelle, Life has gone on long enough, son deuxième opus, nous interdit l'accès au bonheur terrestre. La vie n'a aucune substance et la production plus distante le confirme. Le DSBM s'empare de textures sonores blues, mettant en relief une dépression urbaine. Les cris partent en fumées : ne restent que les pleurs... Jordan Vauvert
La traversée du désert n'aura pas duré quarante jours mais quatre longues années...
Avec Панихида, Батюшка renaît enfin de ses cendres et, bien que désormais seul (ou plus exactement entouré de deux chanteurs), Христофор accomplit un miracle. Il s'inscrit dans la continuité de Литоургиiа avec un black metal orthodoxe qui nous convie ici à une cérémonie dédiée aux morts. Sa vision est englobante : les mélodies, la gravité et le silence font toucher le paradis ; l'agressivité est luciférienne. Jordan Vauvert
Certains ont pu reprocher à Psychonaut 4 d'être trop prévisible et expéditif dans Dipsomania ; la pochette, avec ce bambin qui se préparait déjà au suicide, était annonciatrice. Ce défaut est corrigé dans Neurasthenia. Les pistes se rallongent jusqu'à devenir des étapes et elles sont à ce titre toujours en évolution ("Sweet Decadence" est la plus symptomatique). La dépression n'est plus un sentiment : c'est un univers qui nous hante à chaque instant.
Neurasthenia est en un mot un album parfait ! Jordan Vauvert